Trois disques, «2°», «Ego:Echo» et « Végétale » comme point d’équilibre entre les orages glaçants du premier et les apaisements du troisième. Avec un couple guitare-basse minimaliste et un chant en français qui apprivoise les constructions les plus abstraites, Ulan Bator puise dans 25 années de têtes chercheuses, de la noise américaine la plus sombre aux hypnoses teutonnes des 70’s.
La menace gronde toujours dans « Végétale » mais les abris sont nombreux comme sur « Fièvre Hectique », un des sommets de l’album qui multiplie les ambiances sans que l’on n’y perçoive l’œuvre d’un collage artificiel ou une volonté un peu frustre de manier le chaud et le froid. Des alternances, du post-rock donc, mais avant qu’il ne devienne un genre avec ses gimmicks et ses TOC, avant que les sempiternelles réplications ne donnent de plus en plus rarement des mutations singulières. Du post-rock sans influences post-rock, des chansons sans couplets ni refrain.