Keneda – Until I Die

Mini-album d’un groupe orléanais furtif, « Until I Die », en plus d’être impeccable du premier au sixième titre, est probablement LE disque le plus représentatif de cette esthétique propre à la noise française des 90s. Des parpaings cimentés à la Gibson érigent un mirador pour des textes scandées, paradoxalement avec cette très grande force mélodique qui rend les 20 minutes de ce disque intensément galvanisantes (prévoir une levée de poils à l’entame du sample d’Ouled El Raï, sur « Bad Position »). Mais surtout, portez votre attention sur cette section rythmique, mordante et inventive, qui en dit long sur l’impact qu’a pu avoir Portobello Bones sur le quatuor, un groove typique que d’autres formations hexagonales contemporaines vont simultanément s’approprier (Toxic Mildred, Hole Process, par exemple) comme un signe de ralliement d’une scène alors prête à exister en tant que telle.