Prohibition ‎– 14 Ups And Downs

Quatre albums dans la lignée d’une certaine idée du rock, écurie Dischord en tête, huit années d’une musique rêche et aventureuse. Et puis la fin de l’histoire avec «14 Ups and Down», un aboutissement. L’atmosphère est moins suffocante, le saxophone entraperçu auparavant qui s’installe ici définitivement peut s’exprimer sans s’asphyxier. Il ne s’agit pas de donner une touche chic et jazz, il s’agit d’équilibre, d’équilibre dans la tension. Les syncopes, les accents, les structures dont use Prohibition explosent et prodiguent encore aujourd’hui une émotion rare.

Un seul regret, n’avoir vu qu’une seule fois Prohibition en concert, en 1ère partie de Noir Désir, dont le principal souvenir demeure mes efforts pour rester debout dans la fosse. Et aussi le spectacle fascinant d’un mec se roulant tranquillement un joint au beau milieu de cette tempête. Et si finalement c’était ça, Prohibition.