Olivier

La cinquantaine entamée, la chance d’avoir vécu de près l’âge d’or de la scène indé française. Au début de ma vie professionnelle, un choc électrique me vaut une nuit en observation à l’hosto, ainsi que le pseudo « Fuse » de la part de mon superviseur coréen. La pochette du premier EP de Sloy, un gros fusible et ce titre « Fuse », me fait de l’œil dans les rayons de la section « indépendants » à la FNeuCk de Metz. Forcément. Déjà, dans les années 1980, la discographie complète de Police, bouffée religieusement, m’amène à Robert Fripp, King Crimson, les sonorités dissonantes et les rythmes déstructurés. En 1991, le tsunami Nirvana bouleverse profondément mon orientation musicale. Dans la déferlante, je découvre les Melvins, Jesus Lizard, Shellac. De fil en aiguille, la claque Sloy (donc) triplée par Tantrum et Drive Blind, puis le fanzinat, les compiles des petit labels avec une foultitude de groupes intéressants (Shaggy Hound, Fake Hippy, Portobello Bones, la liste est longue), les commandes de CD chez Sugar & Spice … Et enfin Belly Button, dernière grosse claque French noise des 90s. Mon trio The Spies se rebaptise Beeswax en 1995, essore un dernier guitariste pour devenir un duo basse/batterie en 1998, jusqu’à sa fermeture définitive en 2004. La suite ? Aghostino, Twin Pricks, No Drum No Moog, ce dernier groupe étant toujours en activité. Depuis 2019, j’ai créé Vorski, mon projet personnel.