Andy Meth

« Achtung Baby », « Nevermind », « Tostaky », « Doolitle » passent dans le walkman et tour à tour les K7 se détendent. Arrivent les premiers CD, cette fois-ci Björk et Therapy? finiront par se rayer à force de tourner. Mystère de l’acoustique, discuter à bâtons rompus de Franck Zappa au fond d’une classe ne s’entend absolument pas. Un papier promet un nouveau monde, deux heures de bus à la recherche du « Daydream Nation » de Sonic Youth, rejet total à la première écoute, révélation à la troisième. Ce qui est faux peut être incroyablement beau, ce qui est simple profondément complexe, la complexité piteusement simpliste. S’immerger dans le « Rid Of Me » de P J Harvey sur la pelouse à l’arrière du lycée et juger qu’il est temps de se barrer d’ici. Assister un an plus tard à un concert de Fugazi et en déduire qu’on a fait le bon choix. Se scarifier le cerveau un soir à coup d’anneaux et de corps commutatifs et basculer subitement dans l’allégresse en entendant « Superfire » de Girls Against Boys chez Lenoir sur Inter. Découvrir « Liar » de Jesus Lizard et se dire qu’on n’a jamais rien fait de mieux. Découvrir les disques de This Heat des années après et se demander encore aujourd’hui pourquoi personne n’a rien dit.


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