Florent

Bâtons bâtons bâtons BOUCAAAN, 16 ans. L’intro de « Serve The Servants », donc d’« In Utero ». L’impression de découvrir le seuil de mon propre pays, au bout d’un chemin débuté une poignée d’années plus tôt, à l’appel du Teen spirit. Du Teenage angst, au syndrome de Stendhal à l’écoute de « Radio Friendly Unit Shifter », j’entrevois l’étendue fascinante de l’Umwelt que le fait d’appuyer sur une disto peut déployer. Mon premier groupe n’en est presque qu’une copie conforme, mais comme on n’est pas sectaires, on plagie aussi les autres figures de « 1991: The Year Punk Broke » (surtout Sonic Youth et Dinosaur Jr.) En 1995, je débarque à la fac à Nancy. Donc Ludo, donc Fugazi, donc Jesus Lizard, donc Kérosène, le Caveau des Dom’s. Donc les Burning Heads, Sloy. Ah bon. En France, on sait faire ça. Par des mecs à portée de tutoiement, en plus. Alors, je monte une asso, Metro Sapiens, pour fédérer la scène autour de chez moi. Sur les planches de nos concerts et festivals, on relaie surtout de la noise française : Portobello, Tantrum, Kill the Thrill, plein d’autres. A cette époque, je riffe en junior dans Capseed. Ça mûrit ensuite dans Aghostino. Je progresse dorénavant dans You Freud, Me Jane, noise du troisième âge. Old but not bored.