EURONOISE90 Vol. 2 : Noise Noise Noise !

Vue de France, l’Italie des années 1990 c’est Eros Ramazzotti et Zucchero, les stars du ballon rond et les millions qui se déversent dans l’AC Milan. C’est l’immense cratère près de Palerme creusé en 1992 par les 600 kg d’explosifs qui emportent le juge antimafia Falcone. C’est la corruption et l’opération « Mains propres » qui signe la disparition de partis politiques historiques. Mais le pays sait aussi être en avance sur son temps : qui a mis au point le mélange toxique entre politique et entertainment ou le concept de match de foot commenté à la télé sans les images, des dizaines d’années avant Trump et l’Équipe 21 ? L’Italie de Berlusconi bien sûr. Quiconque[1] jetait un d’œil à la télé italienne dans ces années-là se représentait la Botte comme un pays de phallocrates devant des émissions putassières où des légions de danseuses à moitié nues se trémoussent sous les yeux d’un animateur vieux et ventripotent accompagné d’un mannequin plus grande que lui de trois têtes.

Comment dans ces conditions, nous la France des Lumières, de Johnny Hallyday et de Jean-Pierre Foucault, pouvions-nous imaginer une seule seconde que de l’autre côté des Alpes se dissimulait sous des couches d’a priori un paysage électrique et souterrain aussi riche et vivant – sinon plus – que le nôtre ? N’avions-nous jamais remarqué qu’à l’image du cinéma US des années 1970, nombre de figures majeures de la scène alternative portaient des noms italiens tels que Steve Albini, Lee Ranaldo, Guy Picciotto, Davide Io ? Que Sergio Leone ait donné des leçons aux réalisateurs US dans le genre le plus intrinsèquement américain aurait dû nous mettre la puce à l’oreille.

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Sommaire

L’Etnoise

Uzeda (Catane), un groupe signé chez Touch and Go qui vient de Sicile, une île cernée par les volcans, où les femmes tout de noir vêtues portent des foulards et les hommes des coppola (les casquettes, pas les réalisateurs) et des grosses moustaches, c’est une plaisanterie ? Et I Muvrini fait du black metal avec Thurston Moore peut-être ? Presque : la chanteuse Giovanna Cacciola et le guitariste Agostino Tilotta monteront dans les années 2000 le groupe Bellini avec Damon Che, le batteur de Don Caballero, rapidement remplacé par Alexis Fleisig de Girls Against Boys. Les clichés ont la vie dure ! Dès le deuxième album (« Waters » en 1993) Uzeda devient unique : une section rythmique bulldozer légère comme l’air pilotée par calculatrice et un guitariste virtuose du torticolis sonore. Le troisième album du groupe « Different Section Wires », produit par Steve Albini en France au studio Black Box de Iain Burgess et Peter Deimel, est un sommet de punk complexe et incendiaire. Uzeda c’est le groupe qui mange à la table de Shellac. Les Siergo Leone de la noise, ce sont eux.

« Out of Colours » (1991) / « Waters » (1993) / Peel Session (1994) / « Different Section Wires » (1998)

On reste à Catane avec White Tornado qui sort un unique album de noise acérée en 1997, mais a deux splits à son actif avec Colossamite et Oxbow, excusez du peu. L’album « From Hand To Mouth » est un modèle du genre, à enseigner dans toutes les écoles de noise. Le chanteur a sorti en 1994 un disque piano-voix assez étonnant. Un autre membre a viré psyché noise prog dans La Otracina.

« From Hand to Mouth » (1997) »

Si apparemment les volcans sont de très bons ferments pour la noise, c’est du côté du point chaud Dischord à Washington DC que Keen Toy (Catane) tire sa rage. Après avoir torturé ses cordes, le guitariste Tazio Iacobacci s’est ensuite repenti et s’est mis à naviguer entre pop et folk dans Feldmann. Rien à voir avec François car c’est très réussi. Tazio jouera également dans Tellaro en compagnie d’un musicien de Twig Infection, un groupe de noise également sicilien mais de Syracuse cette fois. L’épicentre de la scène noise sur l’île demeure cependant Catane, pour preuve Jasminshock (Catane) qui signe en 2000 un album du nom d’une chanson de Big Black, tout est dit.

« Home Is Female Tomorrow Singular » de Twig Infection (2000) / « Passing Complexion » de Jasminshock (2000)

Des Pouilles au Latium

Bz Bz Ueu (Bari) jouait une musique complètement barrée, à l’image de son nom. L’existence d’un split avec les américains de God Is My Co-Pilot donne une bonne idée du niveau de déconstruction des compositions du groupe. Mais le batteur du groupe, Jacopo Andreini, est surtout connu pour être membre de L’Enfance Rouge (Lecce), formation franco-italienne composée de Chiara Locardi et François R. Cambuzat, cousin du guitariste d’Ulan Bator. L’Enfance Rouge partage avec The Ex le goût pour les métissages sonores et a mis au monde une dizaine d’albums de rock tendu et aventureux tous aussi passionnants les uns que les autres.

Bz Bz Ueu : https://musicalacoque.bandcamp.com, « Bz Bz Ueu » (1994), « Bz Bz Ueu » (1995) / L’Enfance Rouge 

Veronika Voss (Tarente) n’a qu’un unique album noisy pop (1994) à son actif ainsi qu’un split avec Mirabilia, un groupe de pop indé originaire de Florence aux ambiances rétro sympathiques. A l’opposé du spectre bruité, Crunch (Rome) a sorti deux albums sous l’influence de Tad, Helmet et autres bucherons de la noise. Du travail de pro.

Veronika Voss : « Antipop » (1994) / Crunch : « Trigger Happy Trespasser » (1995), « Worth Mentioning » (1998)

Le premier album de Zu (Rome) sort en 1999, il déboîte déjà mais la basse n’a pas encore mué. Peut-être faudra-t-il attendre qu’infuse l’influence de Splatterpink et Detriti, deux formations transalpines baignant dans la noise saxophonique (que l’on apercevra ci-dessous, du côté de Bologne et de la Vénitie) ? A moins que celle d’Eugène Chadbourne ait suffi sur le très « Dans la peau de John Malkovitch » second album du groupe. Au rayon des influences déclarées de Zu, Gronge (Rome) en est une difficile à classer : née au milieu des années 1980, les guitares et synthés sont empruntés à la new wave, le lyrisme est hérité du Rock In Opposition des années 1970 et l’énergie au punk.

zuband.bandcamp.com/album

Le cas Meathead (Rome) est assez intriguant : deux splits avec Cop Shoot Cop et un avec Zeni Geva, des collaborations entre le compositeur du groupe Teho Teardo et Mick Harris, Lydia Lunch. Des indices qui donnent l’eau à la bouche… Hélas les titres du groupe relèvent d’un indus crossover eurodance metal qui ne donne absolument pas envie de s’y replonger une seconde fois. Teho Teardo sortira pourtant quelques années plus tard un disque electro rock sous le nom d’Operator en compagnie de Scott McCloud de Girls Against Boys qui est une vraie réussite. Il a depuis multiplié les collaborations, sorti des disques avec Blixa Bargeld de Einstürzende Neubauten et composé des musiques de films.

Bologne, Florence et Venise mais surtout Bologne

Massimo Volume (Bologne) est un des fers de lance du rock indé transalpin mais totalement inconnu ici. Chant en italien parlé, diabologummé, va te laver Dry Cleaning. Le groupe a sorti quatre albums dans les années 1990, quatre autres depuis 2009, le dernier datant de 2019. Le style Dischord énervé des débuts laisse peu à peu plus de place à des ambiances rappelant les plus belles pièces du post-rock américain comme June Of 44 (ou Enablers). A découvrir absolument.

« Stanze » (1993) / « Long I Bordi » (1995) / « Da Qui » (1997) / « Club Privé » (1999)

« Club Privé » de Massimo Volume (1999)

Le guitariste de Massimo Volume, Egle Sommacale, a officié dans le groupe Detriti (Belluno) actif de 1984 à 1995. Le groupe pratiquait une noise barrée entre jazz et hardcore. Egle Sommacale a par la suite sorti des albums en solo, joué en 2003 sur l’album « Nouvel Air » d’Ulan Bator (désormais établi en Italie) et s’est expatrié à Chicago pour jouer dans un Blake/e/e/e entre pop et folk lunaire.

Titre tiré de l’album « Nouvel Air » d’Ulan Bator avec Egle Sommacale à la guitare

La Toscane, les mystères du peuple étrusque, la Renaissance, sa cuisine… rien de tout ça ne transparaît dans la musique de Glomming Geek (Florence) qui sort coup sur coup en 1990 et 1992 deux masterpieces, « Dog’s Head » et « Dig A Hole In The Sky », qui ont plus de points communs avec les ambiances enfumées de Birthday Party et les vestes à carreaux de Seattle qu’avec Puccini. Un dernier single en 1994 bruyant et ténébreux à mort et puis s’en va. Snif.

« Dog’s Head » (1990) / « Dig A Hole in the Sky » (1992)

Sonik 3 – janvier 1993

Les One Dimensional Man viennent de Venise (le guitariste s’appelle Carlo Veneziano, pratique). A écouter leur premier album éponyme en 1997, on se croirait sur la place Saint-Marc de Chicago, les pieds dans les Grands Lacs Adriatiques. Sur le second, Pierpaolo Capovilla, le David Yow vénitien, se fait pousser les rouflaquettes de Jon Spencer. Léger changement capillaire mais la qualité de la mise en plis reste la même. Au 21ème siècle, ODM accède à une certaine notoriété, clip et concert sur MTV à l’appui. Les mélodies font leur apparition avec par moment un léger accent flamand, Venise mérite bien son surnom de Bruges de l’Adriatique. Avant ODM, Pierpaolo Capovilla officiait dans un Holy Guns Inc. à forte teneur en Big Black agressif à souhait. Vers 2007, Pierpaolo Capovilla fonde le groupe Il Teatro Degli Orrori qui offre lui aussi de beaux moments de bravoure mais en italien cette fois. Plus récemment, le batteur et le bassiste de ODM ont joué dans un Buñuel en forme de super groupe italo-américain dans lequel officie également le chanteur d’Oxbow.

One Dimensional Man : « One Dimensional Man » (1997), « 1000 Doses Of Love » (2000) / Holy Guns Inc. (1991)

Giorgio Canali (Émilie-Romagne) a fait partie de CSI, un groupe culte en Italie, prénommé auparavant CCCP qui restera dans l’histoire comme le groupe de punk qui a enregistré un titre avec Amanda Lear. CSI, lui, tient une place particulière dans la carrière transalpine d’un groupe un peu plus expérimental qu’Amanda Lear : Ulan Bator. En les embarquant dans leur tournée des Zéniths italiens, CSI aurait participé à la décision d’Ulan Bator de s’établir définitivement en Italie (et tout ça grâce à un voyage en Mongolie apparemment). Le label CPI (Consorzio Produttori Indipendenti) fondé par CSI a également sorti en 1997 « Polaire », une compilation des deux premiers albums du groupe. Giorgio Canali a également enregistré avec Ulan Bator un morceau pour un tribute à Robert Wyatt.

Mais lorsque l’on écoute l’album solo de Giorgio Canali de 1998, c’est à un autre groupe français que l’on pense. Petit indice : il a été l’ingénieur du son de Noir Désir.

Giorgio Canali : « Che Fine Ha Fatto Lazlotòz » (1998) / CSI : « Tabula Rasa Elettrificata » (1997)

Splatterpink (Bologne) s’est monté au début des années 90 dans un style qu’eux-mêmes qualifiaient de jazzcore. On pourrait tout aussi bien parler de saxonoise avec un côté NoMeansNo qui déboite. Après l’expérience Splatterpink, les membres du groupe se sont éparpillés dans différents projets jazz, électro, électro noise bien barrée comme Paranoise voire super barrée à la Ruins avec Testadeporcu.

« Industrie Jazzcore » (1995)

Starfuckers (Bologne) a commencé par jouer un rock bruitiste sous tension que l’utilisation du saxo plonge dans une ambiance à la « L.A. Blues » des Stooges. Le groupe se renomme Sinistri par la suite et prend une direction de plus en plus expérimentale. Un album du side-projet Oleo Strut s’appelle «Bunga Bunga».

« Ordine ’91​-​’96 » / « Metallic Deseases » (1990) / « Sinistri » (1994) / « Infrantumi » (1997)

Three Second Kiss (Bologne) signe en 1996 un premier album parsemé de mélodies lumineuses et des petites pérégrinations de guitares qui rappellent parfois Dinosaur Jr. Ça rigole déjà un peu moins sur le second, sortez vos calculatrices va y avoir de la trigo. Mais pas de panique, math sup / math noise ça sera pour plus tard. Et s’il faudra à ce moment-là s’accrocher un peu, le jeu en vaudra toujours la chandelle (« Long Distance » sorti chez Africantape avec à la batterie Sacha Tilotta, fils de Giovonna et Agostino d’Uzeda / Bellini). Le guitariste Massimo Mosca joue désormais dans un Humans extrêmement intéressant. Son frère officiait quant à lui dans Laundrette, auteur de quatre albums parsemés d’arpèges ciselés caractéristiques des groupes américains fin de siècle, entre héritiers de Slint et de Fugazi.

Three Second Kiss : « For Pain Relief » (1996), « Everyday-Everyman » (1998) / Laundrette : « Concrete And Glass » (2000)

La riche scène bolognaise des années 1990 comptait encore bien d’autres groupes : Roseislandroad (post-hardcore), Julie’s Haircut (psycho-garage), Cut (rock’n noise).

Roseislandroad : « Awaked and Astrayed » (1998) / Julie’s Haircut : « Fever In The Funk House » (1999) / Cut

Milan Vs Turin

Six Minute War Madness (Milan) a sorti coup sur coup trois albums entre 1996 et 2000 qui se hissent au niveau des plus belles circonvolutions sonores chicagoanes. On dirait Stefano Albini, le cousin milanais de Steve au chant, mais c’est autour du guitariste Xabier Iriondo que le groupe s’est monté, connu pour être membre de Afterhours, un des poids lourds du rock indé italien (qui a par ailleurs collaboré avec Greg Dulli d’Afghan Whigs). Xabier Iriondo a par la suite joué dans une formation plus expérimentale, A Short Apnea et plus récemment, tout comme les ex-One Dimensional Man, dans le groupe italo-américain Buñuel.

Six Minute War Madness : « Six Minute War Madness » (1996), « Il Vuoto Elettrico » (1997), « Full Fathom Six » (2000) / A Short Apnea : « Illu Ogod Ellat Rhagedia » (2000)

Marlene Kuntz (Coni, Piémont) a un petit côté Ragazze Contro Ragazzi à ses débuts : basse omniprésente, guitares agressives. Le groupe (qui n’a a priori aucun lien de parenté avec Francis) s’inspire de tout ce qui se fait de mieux dans la dissonance anglo-saxonne mais chante en italien. Le groupe pond quatre disques particulièrement convaincants entre 1994 et 1999. Ils font des apparitions à la RAI, des clips à la pelle et sortent même un split avec Ulan Bator. Ca s’embourgeoise un peu à l’amorce du nouveau millénaire avec un morceau en compagnie de Skin de Skunk Anansie pas particulièrement bien senti. En matière de featuring avec des stars internationales, c’est pas demain la veille que les italiens vont nous donner des leçons.

« Catartica » (1994) / « Il Vile » (1996) / « Ho Ucciso Paranoia » (1999)

Split Marlène Kuntz / Ulan Bator (1998)

Verdena (Bergame) a sorti deux démos en 1996 et 1997 qu’on pouvait certainement se procurer au bord d’une plage de Rimini chez un vendeur à la sauvette, entre une fausse Rollex et une paire d’Abibas, tant les morceaux smell vraiment like teen spirit ! Le premier album du groupe fait un carton en 1999. Leur tube est un morceau de power-pop bien foutu et pas désagréable du tout. Mais l’album offre des plages qui vont plus loin que la simple recette de la Placebolognaise ou du grunge à la bergamote. Le groupe a sorti depuis ses débuts une dizaine d’albums et c’est peut-être lorsqu’il calme le jeu que Verdena s’éloigne le plus de tous les stéréotypes et fait la plus belle démonstration de son talent d’écriture.

« Verdena » (1999)

Ralentissement du temps, interférences à peine perceptibles, Madrigali Magri (Nizza Monferrato / Acqui Terme, Piémont) donne vie à un post-rock crépusculaire à partir de très peu de matière empruntée à Slint et The For Carnation. Le premier album a été produit par Chiara Locardi et François R. Cambuzat de l’Enfance Rouge.

https://madrigalimagri.bandcamp.com/

Nuvolablu (Turin) pratique un post nocciolo duro emotivo sur deux albums, l’un en 1994, l’autre en 1998 réellement enthousiasmants. Fiftyardsmore (Milan) a adopté le même schéma de jeu.

Nuvolablu : « Vivere La Luna » (1994) / « Occhi Rossi A Colazione » (1998) ; Fiftyardsmore : « Work Number One » (2000)

Jinx (Cantù, Piémont) fait du bruit punk qu’on jurerait sorti d’un vieux bled du Middle West. Son album « Half » a été enregistré par Jean-Louis Thauvin qui est crédité sur la compile « That’s The Way Cookie Crumbles » du label Kérosène (chroniqué ici) pour le groupe Carn. Il a entre autres travaillé sur l’album dub punk « Opposite » des Burning Heads.

« Half » (1997)

Wolfango (Milan), c’est l’association d’un duo basse-bat’ abrasif et d’une chanteuse qui scande des mélodies approximatives en italien. Minimaliste, frais et décalé ! Fluxus (Turin) est issu de groupes new wave 80’s italiens mais pratique dans les années 1990 un rock puissant pour ne pas dire metal sur « Non Esistere » paru en 1996. Il Portobelloboni.

Wolfango : « Wolfango » (1997), « Stagnola » (1999) / Une compilation de Fluxus

Le nord-est de l’Italie ne se résume pas à un match Piémont-Lombardie. Ça bouge aussi en Ligurie avec Lo-Fi Sucks! (Gênes) et ses compos de rock indé particulièrement bien écrites. A l’opposé de la simplicité de Lo-Fi Sucks!, Cardosanto (Savone) emmêle son math-rock façon plat de trenette al pesto.

Lo-Fi Sucks! : « P For Pistachio » (1997) / Cardosanto

On revient de ce voyage en Italie avec une légère sensation de déni. Comme si une D1 célébrant ses FC Metz et RC Lens n’aurait eu qu’une vague idée d’un certain championnat transalpin nommé Calcio, sans n’avoir jamais entendu parler d’AC Milan et de Juventus. Mais qu’on se rassure, peu importe si Milan a remporté sept fois la Champions League, ici l’OM restera à jamais les premiers, et noise-moi continuera de dire tout le bien qu’il pense de la noise française des années 1990 !

Playlists (NB : la playlist Youtube est la plus fournie)

ITALIAN PIGFUCK! The Noise Rock Scene (playlist sur une webradio italienne)

[1] Sauf les fans hardcore de Nirvana, pour qui la RAI représentera à jamais le lieu de la dernière apparition publique de Kurt Cobain avant ce jour funeste du 5 avril 1994 où il se donna la mort à Seattle.