Deity Guns

En bref

  • Lyon
  • Actif de 1988 à 1993
  • Membres : Eric Aldéa, Franck Laurino, Stéphane Lombard, Stéphane Roger
  • Groupes parallèles : Bästard, Zëro
  • Haut fait d’arme : un concert au CBGB, New York

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Discographie

https://www.discogs.com/fr/artist/257962-Deity-Guns

Dans les fanzines de l’époque

  • Gun Club et Saints ont influencé le groupe, mais c’est « Daydream Nation » de Sonic Youth qui a eu un impact décisif sur eux (Mayday #98, émission radio)
  • Deity Guns a sorti deux albums : « Optical Burst » sur Black&Noir et « Translines Appointment », sur Big Cat, produit par Lee Ranaldo. (Noise! #2, sept/oct 97)
  • C’est Eric Sourice qui leur demande d’enregistrer leur 1e album (Mayday #98, émission radio)
  • Lee Ranaldo produit le second LP du groupe, suite à une sollicitation du groupe lui-même qui lui fait parvenir une démo. L’enregistrement de l’album a lieu à New York. (Mayday #98, émission radio)
  • Franck est un batteur autodidacte, il construisait ses propres percus (Mayday #98, émission radio)
  • Le guitariste a une formation pianiste classique. Il joue à l’envers, la grosse corde de sa guitare en bas. (Mayday #98, émission radio)
  • Deity Guns accompagne Cop Shoot Cop lors d’une longue tournée européenne (Mayday #98, émission radio ; Sonik #5, février 1994)
  • KJ (bassiste et chanteuse américaine) avait intégré les Deity Guns sur la fin (Sonik #5, février 1994)
  • Le dernier concert a lieu le 03 décembre 1993 à Lyon, en compagnie des Thugs (Sonik #5, février 1994)
  • Stéphane : « KJ et moi, on va vivre à Londres. Eux (Jérôme, Eric et Stéphane, NDLR), ils sont à Lyon et puis ça fait 5 ans qu’on joue ensemble et il commence à avoir un peu de divergences au niveau de la façon dont on voit les choses, même extra musicalement (…), donc on préfère arrêter. Parce que c’était un groupe très soudé et tout le monde était motivé de la même façon. A partir du moment où ça, ça change un peu, on préfère arrêter. » (Sonik #5, février 1994)
  • « On (Stéphane et KJ, NDLR) va monter un truc qui s’appelle Destructive Interference Network à Londres. C’est un groupe que KJ avait commencé à New-York avec deux bassistes, un batteur et quelqu’un qui fera des choses un peu électronique, avec des sons préenregistrés ou des bandes ou des samplers. Et un batteur sur des toms essentiellement, ce sera assez tribal » (Sonik #5, février 1994)
  • Stéphane : « Moi, ce qui m’a toujours un peu dérangé par rapport aux Deity Guns, c’est que la seule possibilité en France, c’était, musicalement, de s’identifier à une culture, une histoire qui n’était pas la notre. C’est la raison pour laquelle je n’habite plus en France et que je vais faire de la musique avec des gens qui ont eu ce passé culturel, et moi je vais essayer de me mettre dans cet état d’esprit là, pour essayer d’avoir quelque chose à dire qui correspond à un état d’esprit de maintenant et pas de copier des groupes d’il y a dix ou quinze ans. Ça ne m’intéresse pas du tout. » (Sonik #5, février 1994)
  • Stéphane : « L’échappatoire qu’on avait trouvé avec DG, c’était de se dire : OK, on ne fait pas partie d’une scène de toute façon, donc on va exploiter ce coté là et on va essayer d’être complètement individualistes. Trans-lines appointment, c’est l’album des gens qui sont à un endroit qui n’a rien à voir avec ce qui a pu les influencer, donc c’est un album qui est influencé par des expériences personnelles retranscrites en musique, des retranscriptions d’ambiances, des choses comme ça. Et on a essayé de faire un album qui n’ait aucune relation avec une scène précise. » (Sonik #5, février 1994)
  • Stéphane : « Trans-lines Appointment, veut dire rendez-vous à travers les lignes, les lignes imaginaires qu’il peut y avoir dans le monde. L’état d’esprit ou ce que tu vas vivre au niveau ambiance en France, aux USA ou en Angleterre, la façon dont tu le perçois, sera toujours la même parce que ce sera ta perception à toi. C’est ce qu’on a essayé de retranscrire. C’est pour ça que c’est un album vachement varié. Il y a des morceaux très très rocks, des morceaux très ambiants, très planants et des morceaux, genre plus chanson. C’est une succession de tableaux un peu différents et de rêves en fait. » (Sonik #5, février 1994)
  • A propos du travail avec Lee Ranaldo : « (Eric) On est arrivé avec des morceaux ultra finis qui avaient une identité déjà très forte. Lee a exploité cela. (Stephane Roger, l’autre guitariste) : Toute la production artistique, on l’a faite à la base dans la composition, ce qui fait qu’un producteur, ce qui lui reste, c’est à gérer le tout. Il a mixé, c’est tout. (Stéphane) : Là où on croyait tomber sur quelqu’un d’incroyable et de très très bizarre, expérimental dans sa façon de voir les choses, on a rencontré quelqu’un de tout à fait normal, qui a mixé un album de façon tout à fait normale aussi. On avait nos morceaux, on avait notre son donc on a fait cet album là. Il l’a fait même relativement soft. Je pensais qu’il ferait quelque chose de plus difficile. C’est venu du fait que quand tu es à Lyon, tu imagines la personnalité de quelqu’un avant de l’avoir rencontré. (Stephane Roger) : Toutes mes guitares, il me les a faites refaire deux fois. Une fois avec le son que j’ai normalement, une fois où lui amenait les amplis et me réglait un son. Après, au final, il a fait un mixage des deux. » (Sonik #5, février 1994)
  • Stéphane : « C’est un album qu’on aurait pu enregistrer de 5 milliards de façons différentes. Nous, la raison pour laquelle on a pris un producteur, c’est justement qu’on avait pas d’idées hyper précise du son qu’on voulait. On s’est dit qu’il fera ce qu’il veut. Il a fait à chaque fois 4 ou 5 mixages différents puis on a choisi avec lui.
  • Eric : « Il y a deux ou trois mixages qu’on n’a pas aimés. Le mix de TV Black Screen et un autre, Tinnitus, on a galéré. Pour qu’ils nous plaisent, on a du les refaire avec KJ dans un autre studio, avec Tim Norton ». Stéphane : « Tinnitus en fait, c’est la version de départ. » (Sonik #5, février 1994)
  • La discographie comprend « Electricity », le live en Italie, « Stroboscopy », le EP « Loom », « Trans-lines appointment », deux 45 tours et un titre sur une compilation, et 12XU, la reprise de Wire sur une compile K7 du zine Kill Your Idols (que le groupe n’a jamais entendu), un morceau très très ambiant qui est sorti en 1992 sur une compile CD qui s’appelait Appointment in Sète. C’était un morceau fait avec trois guitares, deux flûtes et sans batterie, une autre version de « Doors of India » enregistrée à New York avec Elliot Sharp (enregistré dans la chambre d’Eric, au piano, une grosse caisse, un porte voix et Steph’ qui joue avec deux guitares en même temps avec un énorme bottleneck d’un mètre vingt) (Sonik #5, février 1994)

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